Retour En tant qu’employeur, pouvez-vous également bien accompagner les jeunes durant les mois d’été ?

En tant qu’employeur, pouvez-vous également bien accompagner les jeunes durant les mois d’été ?

- Environnement de travail sain | Sécurité au travail | Sécurité des machines

Expert Eric Van De Plas

Conseiller en prévention sécurité au travail

Le risque d’accident du travail grave est plus élevé chez les jeunes

Les statistiques des accidents du travail confirment que les jeunes travailleurs présentent un risque plus élevé d’accident du travail grave que les travailleurs plus âgés. Il est dès lors essentiel qu’un travailleur expérimenté accompagne les jeunes, déclare le conseiller en prévention Eric Van de Plas d’IDEWE. « C’est d’autant moins facile durant les mois d’été. En tant qu’employeur, il vaut donc mieux bien réfléchir avant de faire remplacer des travailleurs fixes par des étudiants jobistes inexpérimentés. 

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Un jour, entre l’âge de 15 et 24 ans, les jeunes franchissent le pas vers le monde du travail. Souvent, il s’agit d’un système d’apprentissage à temps partiel, en tant que stagiaire, travailleur temporaire ou étudiant jobiste pour gagner un peu d’argent supplémentaire. Quoi qu’il en soit, ils sont confrontés à ce moment-là à un nouvel environnement qui ne ressemble en rien à ce qu’ils connaissent. 

« Cette transition n’est pas évidente », déclare Eric Van de Plas. « Ils ont peut-être déjà acquis les connaissances scolaires nécessaires, mais ils ont encore beaucoup à apprendre et la différence avec les domaines de la vie qu’ils connaissent déjà est énorme. Les jeunes arrivent souvent dans un environnement totalement différent où ils sont supposés exécuter des tâches physiques qui impliquent des routines, des dynamiques ainsi que des risques tout à fait spécifiques et nouveaux. Ils ont généralement une culture numérique, mais n’ont jamais été formés à la dextérité manuelle à l’école ou à la maison, alors qu’ils ont besoin de ces compétences la plupart du temps durant un job d’été. Comme ils sont encore en plein développement, ils réagissent souvent de manière plus impulsive. Leurs décisions risquent donc d’entraîner des risques supplémentaires. De par leur jeune âge, ils manquent parfois aussi de compétences en communication et d’assertivité, notamment pour demander des explications ou émettre des réserves quant à une tâche à effectuer. »

Essais et erreurs

Protéger les jeunes et les tenir à l’écart du travail le plus longtemps possible n’est cependant pas une solution. « Au contraire, c’est reporter le problème », selon Eric Van de Plas. « Pour devenir un travailleur à part entière, il faut bien commencer par acquérir de l’expérience. Et cela commence par des essais et des erreurs. C’est pourquoi une grande responsabilité incombe aux employeurs. Ils doivent prendre conscience que des jeunes en période de transition sont plus vulnérables et s’assurer également que les conditions dans lesquelles ils les engagent sont suffisamment sûres.

Accompagnement

L’analyse de risques légalement obligatoire et le contrôle médical qu’impose parfois également la législation pour les jeunes travailleurs sont des conditions de base, mais elles ne transforment pas un emploi en un travail adapté aux jeunes. La condition la plus importante est un encadrement adéquat, qui se compose de deux parties, selon Eric Van de Plas : un accueil au cours duquel le jeune apprend à connaître le lieu de travail, les collègues et les mesures de sécurité, et un coaching personnel par un travailleur expérimenté. 

« L’attribution d’un parrain ou d’une marraine, qui accompagne le jeune étape par étape, n’est pas du luxe. Il s’agit d’une tâche indispensable qu’il convient d’attribuer, de préférence, aux travailleurs un peu plus âgés qui sont bien préparés en termes de contenu professionnel, mais qui disposent également d’une expérience de vie et de compétences relationnelles suffisantes. Ils doivent pouvoir gagner la confiance des jeunes et s’occuper d’eux dans tous les aspects du travail, ce qui n’est justement pas toujours évident pendant les vacances d’été. Cela devrait indiquer à l’employeur que le recours à des étudiants jobistes pour remplacer des travailleurs permanents n’est peut-être pas une bonne idée. »

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