Dossier La numérisation à dimension humaine – partie 2 : Technostress

 

« Si vous observez des problèmes dans les performances ou le bien-être de vos travailleurs, il se peut que le technostress y soit pour quelque chose. »

 

La montée en puissance de l’intelligence artificielle et des autres évolutions technologiques vont grandement simplifier notre travail. Mais la numérisation comporte aussi ses défis. IDEWE a joint ses forces à celles de la KU Leuven pour interroger 1 027 travailleurs salariés et indépendants de Belgique sur leur ressenti face aux facteurs de stress technologique.

Dans cette deuxième partie du dossier d’IDEWE sur la numérisation à dimension humaine, nous examinons l’incidence du technostress sur la perception du travail et sur notre bien-être général. Ces informations vous aident, en tant qu’employeur, à fixer des priorités dans votre approche du technostress.

Vous avez manqué la partie 1 de ce dossier ? Découvrez dans le communiqué de presse quels sont les cinq types de facteurs de technostress et dans quelle mesure ils impactent nos répondants, et contactez-nous si vous avez des questions à ce sujet pour votre entreprise.

Le technostress peut influencer à la fois les performances et le bien-être de vos travailleurs, si bien qu’il est important de sonder régulièrement vos travailleurs à cet égard, comme le révèle notre enquête. Remarquez-vous que certains collaborateurs de votre entreprise...

 

  • souffrent d’épuisement émotionnel ?

    Vérifiez dès lors si le technostress constitue un facteur commun. En effet, si c’est le cas, il est très probable qu’il soit à la source de l’épuisement émotionnel de vos travailleurs. La différence entre, d’une part, les travailleurs qui éprouvent un technostress important et souffrent d’épuisement émotionnel et, d’autre part, ceux dont le niveau de technostress est faible, mais qui subissent un épuisement émotionnel important est très grande selon notre enquête - du moins pour quatre des cinq facteurs de technostress.

    C’est ainsi que seules 32 % des personnes confrontées à une faible techno-surcharge souffrent d’épuisement émotionnel, contre 77 % des personnes qui éprouvent une techno-surcharge importante. Il en va de même pour la techno-invasion (36 % contre 79 %), la techno-complexité (32 % contre 75 %) et la techno-insécurité (37 % contre 74 %).

    Par ailleurs, la responsabilité de la techno-surcharge est peut-être largement imputable à un estompement de la frontière entre travail et vie privée, ce qui rend la déconnexion plus difficile.

    La principale exception est la techno-incertitude, dont l’impact sur l’épuisement émotionnel est bien moindre.
     
  • voient leurs performances diminuer ?   


    La techno-surcharge, la techno-complexité et/ou la techno-invasion y sont peut-être pour quelque chose : 54 % des personnes confrontées à une faible techno-surcharge réalisent de bonnes performances, contre 28 % de celles dont la techno-surcharge est élevée. La même différence s’applique à la techno-complexité. Pour ce qui est de la techno-invasion, nous observons une différence de 52 % (faible niveau d’invasion) contre 29 % (niveau d’invasion élevé) sur le plan des performances.

    Enfin, notre enquête révèle que la techno-insécurité a un peu moins d’impact sur les performances et la techno-incertitude encore moins. Nous n’avons constaté qu’une différence de 10 % entre les travailleurs ressentant beaucoup ou peu le facteur de stress concerné. . 

     

  • adoptent une attitude négative à l’égard de l’utilisation et de la mise en œuvre de la technologie ?


    Si les technologies actuelles sont déjà source de stress pour vos travailleurs, vous vous retrouverez rapidement dans un cercle vicieux lorsque vous voudrez mettre en place de nouveaux outils numériques. Si vous souhaitez que cette mise en place se déroule le mieux possible, il est préférable que vous vérifiiez d’abord s’il existe une techno-complexité à éliminer.

    C’est ainsi que nous constatons que 60 % des travailleurs qui font face à une faible techno-complexité adoptent une attitude positive à l’égard de la technologie, contre seulement 23 % de ceux qui font face à une techno-complexité élevée.

     

  • font preuve de moins d’engagement ?

    Il se peut qu’un niveau élevé de techno-insécurité en soit la cause. En effet, commencer la journée de travail avec la crainte que votre travail sera bientôt effectué par quelque chose ou quelqu’un d’autre peut avoir des conséquences considérables. Il ressort de notre enquête que 66 % des personnes qui se sentent en sécurité vis-à-vis de la technologie se montrent davantage engagées (contre 41 % des travailleurs qui sont confrontés à une techno-insécurité élevée).

    La techno-invasion joue elle aussi un rôle important à cet égard : parmi les personnes qui en souffrent, 46 % font encore preuve d’engagement – contre 66 % des personnes qui n’éprouvent pas beaucoup de stress lié à la techno-invasion.
     
  • éprouvent moins de satisfaction au travail ?

    Tout comme pour l’engagement, la techno-insécurité et la techno-invasion peuvent particulièrement impacter la perception du travail. Les personnes dont le sentiment de techno-insécurité est important sont beaucoup moins satisfaites de leur emploi (48 % seulement) que les personnes qui n’éprouvent pas ce sentiment (81 %). Pour ce qui est de la techno-invasion, la proportion est de 52 % contre 82 %, ce qui démontre une fois de plus l’importance d’un bon équilibre entre vie professionnelle et-vie privée. 

Cette partie du dossier souligne clairement l’importance de limiter ou de prévenir le technostress au sein de votre entreprise. Dans la partie 3, nous nous chargeons de vous expliquer la meilleure marche à suivre à cet égard. Inscrivez-vous à notre bulletin d’information pour rester au courant. 

Et bien entendu, IDEWE se tient toujours à votre disposition pour vous aider à identifier et à aborder le technostress dans le contexte spécifique de votre organisation.N’hésitez pas à nous contacter à cet égard .