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La liste des priorités pour protéger un espace de travail contre le coronavirus

- Agents biologiques | Hygiène du travail | Infrastructure

Expert Jan Van Bouwel

Responsable de la discipline Hygiène du travail

Respectez les règles de base et aérez

De nombreux éléments indiquent aujourd’hui que la transmission du coronavirus par voie aérienne est possible à une distance supérieure à la distanciation sociale d’un mètre et demi, en particulier dans les environnements intérieurs qui ne sont pas suffisamment ventilés. Outre le respect des mesures de base connues, il est donc essentiel d’assurer une ventilation maximale des espaces intérieurs.

Les informations contenues dans cet article sont correctes au moment de la publication. Consultez toujours les mesures et la législation récente relative à la COVID-19 sur https://www.info-coronavirus.be

Il est difficile de comparer les espaces intérieurs les uns avec les autres. La taille, l’aménagement, la ventilation et le taux d’occupation seront en effet toujours différents. En règle générale, plus l’espace intérieur est grand et bien ventilé, plus les particules virales émises seront dissipées et plus le risque d’infection sera faible. Cependant, aucun lieu de travail n’est protégé contre le coronavirus sans respecter aussi les mesures de base.

Respectez les mesures de base

mechanische ventilatie

Garder une distance et se désinfecter les mains régulièrement sont en toutes circonstances une mesure de prévention essentielle pour lutter contre le COVID-19. Le coronavirus se propage par les particules de salive qui sont libérées lorsque nous parlons, toussons et respirons. De grosses gouttelettes de salive, qui peuvent être infectées par le virus, sont projetées à une distance de 1,5 m, contaminant ainsi potentiellement des objets et des surfaces que d’autres personnes pourraient ensuite toucher. Vous pouvez également transmettre le virus par les mains après vous être touché la bouche ou les muqueuses.

Par conséquent, assurez-vous que vos travailleurs et visiteurs connaissent les règles de base.

  • Lavez-vous et désinfectez-vous les mains régulièrement.
  • Ne serrez pas la main à d’autres personnes.
  • Toussez et éternuez dans un mouchoir en papier, que vous jetez immédiatement. Si vous n’en avez pas, toussez et éternuez dans le creux de votre coude.
  • Maintenez une distance d’un mètre et demi.
  • Portez un masque lorsque c’est obligatoire ou quand vous ne pouvez pas respecter la distanciation sociale.
  • Désinfectez régulièrement les surfaces fréquemment touchées et augmentez la fréquence générale du nettoyage.

Lors de l’aménagement des bureaux, une directive possible qui peut être suivie pour des lieux de travail protégés contre le COVID-19 est la norme néerlandaise NEN 1824 - Covid-19. Il en ressort que chaque travailleur doit disposer d’un espace de travail de 4 à 8 m2, en fonction des passages et des protections disponibles, etc. Dans une salle de réunion, il faut un espace minimum de 5 m2 par personne. 

Pensez également aux points suivants :

  • Travaillez avec un taux d’occupation plus faible et permettez aux collaborateurs de télétravailler au maximum.
  • Les travailleurs présentant des symptômes de COVID-19 restent chez eux et doivent consulter un médecin et respecter les règles de quarantaine.
  • Si nécessaire, pensez à contrôler la température corporelle dans les endroits à risque, où de nombreuses personnes se rassemblent.

Veillez à une ventilation suffisante

poetsen hightouchoppervlakken

Outre le respect des mesures de base, la ventilation des espaces intérieurs est essentielle. Indépendamment de la pandémie de coronavirus, les normes à ce sujet sont reprises dans le code du bien-être au travail. La ventilation peut se faire soit par des moyens naturels (ouverture des fenêtres et des portes), soit par ventilation mécanique, soit par une combinaison des deux.

Si la ventilation est uniquement mécanique, le débit de ventilation doit être d’au moins 40 m3/h par personne d’air frais. Dans tous les cas, la concentration de CO2 sur le lieu de travail doit toujours rester inférieure à 900 ppm. Toute valeur supérieure autorisée, jusqu’à 1200 ppm après l’arrêt des sources de pollution, ne s’applique pas en période de COVID-19.  

Afin de vérifier si une installation de ventilation aère suffisamment pour le taux d’occupation prévu, vous pouvez effectuer des simulations à l’aide d’un simulateur de CO2, disponible sur le site Web du BSOH, ou vous pouvez effectuer des mesures de CO2.

Pour ce faire, un bon détecteur de CO2, équipé d’une alarme, est très pratique. Si votre système de gestion central n’en est pas équipé, vous pouvez acheter un compteur de qualité pour seulement 150 à 200 euros. Pour ne pas devoir installer un détecteur de CO2 dans chaque local, vous pouvez créer des groupes homogènes de locaux avec la même ventilation et orientation, le même volume et une occupation maximale comparable. 

L’air extérieur contient normalement environ 400 ppm de CO2. S’il s’avère que la concentration de CO2 dans l’environnement intérieur est supérieure de plus de 400 ppm à celle de l’air extérieur, vous devez soit augmenter le débit de ventilation ou la fréquence à laquelle vous pouvez aérer de manière plus intensive (par exemple entre deux cours), soit réduire l’occupation de la pièce. 

Dispositif déplaçant l'air

L’utilisation de dispositifs qui produisent un déplacement de l'air, tels que les décapeurs thermiques, les sèche-mains et les sèche-cheveux ou les ventilateurs autonomes, augmente le risque de contamination par l’air. Ils peuvent transporter les aérosols et les fines gouttelettes expirées d’une personne infectée à une autre. Il est donc préférable de ne pas utiliser ces appareils. Cependant, si leur utilisation est inévitable, le Conseil supérieur de la santé recommande d’augmenter l’échange avec l’air frais extérieur et de ne jamais diriger l’air des appareils vers les personnes.

Interventions complémentaires visant à réduire les risques

Le code du bien-être au travail prévoit que vous établissiez un plan d’action avec un calendrier pour des interventions complémentaires visant à réduire les risques à court, moyen ou long terme. Il est conseillé de se conformer le plus possible aux récentes recommandations du Conseil supérieur de la santé et aux directives de la REHVA.

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Cet article du 27 octobre 2020 a été modifié le 17 février 2021 sur la base des nouvelles recommandations du Conseil supérieur de la santé. Lisez ici l’avis complet.

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