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L’inspection du travail s’intéresse de près aux analyses de risques ergonomie

- Travail ergonomique | Absentéisme

Expert Hans Op het Eyndt

Preventieadviseur ergonomie

57 % des problèmes de santé liés au travail sont dus à des troubles musculosquelettiques

Les problèmes de santé liés au travail des travailleurs belges sont dus dans 57 % des cas à des troubles musculosquelettiques (TMS), selon les chiffres de la VerV, l’association flamande d’ergonomie. Afin de souligner l’importance de la prévention, l’inspection du travail vérifie ce printemps si les employeurs dans le secteur de la fabrication de produits alimentaires et dans le secteur des activités de transport et de coursiers ont évalué correctement leurs risques. Les experts d’IDEWE peuvent vous aider dans cette démarche.

Les troubles musculosquelettiques réduisent la qualité de vie et les prestations professionnelles et posent des problèmes tant aux individus qu’aux organisations. « Pour éviter cela, l’inspection du travail veut avant tout s’assurer que la législation relative aux conditions de travail ergonomiques est respectée », déclare Hans Op het Eyndt, ergonome chez IDEWE. « L’analyse de risques est le premier outil visé. Elle n’a jamais été soulignée de manière aussi spécifique, mais c’est un outil très important. Ce n’est que lorsque vous, en tant qu’employeur, êtes conscient des risques potentiels que vous pouvez prendre des mesures pour les contrer et inclure ces mesures dans le plan pluriannuel et le plan d’action annuel. »

12 facteurs de risque

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Les risques ergonomiques vont bien au-delà du soulèvement de charges et de la mauvaise position assise, sujets auxquels nous pensons spontanément. La VerV a défini 12 risques ergonomiques qu’une analyse de risques doit au moins aborder. Il s’agit des aspects suivants :

  1. soulever, porter et tenir
  2. tirer et pousser
  3. travail répétitif
  4. déplacement de personnes
  5. travail sur écran
  6. travail dans des postures défavorables
  7. travail en position debout
  8. travail en position assise
  9. travail fatigant
  10. travail à genoux ou accroupi
  11. charge cognitive et mentale
  12. acteurs environnementaux (éclairage, bruit, vibrations, climat)

« Un corps est fait pour bouger », explique Hans Op het Eyndt. « La charge corporelle en elle-même n’est donc pas le problème. Elle ne devient un problème que si le corps est systématiquement sollicité de la mauvaise manière. Souvent, c’est en soulevant des charges, mais il existe aussi d’autres risques ergonomiques. Il suffit de penser aux kilomètres que les préparateurs de commande doivent parcourir avec un chariot ou un transpalette, les obligeant à franchir un petit seuil plusieurs centaines de fois par jour. Ou encore aux collègues qui doivent effectuer les mêmes manipulations en continu en emballant les commandes et qui, pendant ce temps, se tiennent debout presque statiquement au même endroit. »

Convivialité et productivité

Dans les secteurs actuellement visés par l’inspection du travail, il y a souvent une combinaison de facteurs de risque.

« Vous ne pouvez pas simplement transformer un travail exigeant physiquement en un travail qui ne demande aucun effort physique. C’est donc souvent un exercice difficile pour l’employeur, mais avec des mesures ciblées, il est généralement possible d’optimiser les situations. Il s’agit souvent d’introduire une série de petites améliorations qui peuvent réduire la surcharge. Par exemple, en veillant à limiter les déplacements ou le nombre de mouvements, en mettant à disposition des transpalettes et des tables de traitement réglables en hauteur ou en concluant des accords avec les fournisseurs sur le poids des marchandises. L’ergonomie va de pair avec la convivialité et la productivité. Si un lieu de travail est bien conçu, il est également agréable et confortable d’y travailler, ce qui favorise la productivité. »

Employeur attrayant

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Outre la nécessité de prendre des mesures ergonomiques pour prévenir les TMS et l’absentéisme, c’est aussi un moyen de se démarquer en tant qu’employeur dans la guerre des talents. « Investir dans la prévention des TMS ne se fait pas toujours spontanément car les troubles ne se manifestent souvent qu’après une longue période. La charge reste souvent sous le radar pendant des années. Malheureusement, le chemin de la guérison est lui aussi un processus de longue haleine. Il est donc important d’agir de manière proactive et d’éviter les problèmes. Quiconque souhaite travailler dans ce secteur sait qu’il s’agit d’un travail physique. Il est logique qu’il choisisse alors un employeur qui le reconnaît également et qui est prêt à entamer un dialogue afin de gérer les risques de manière durable. Lorsque les travailleurs ne se sentent pas suffisamment soutenus par leurs supérieurs hiérarchiques et leurs collègues, il existe un risque de taux d’absentéisme plus élevé dû aux TMS. Il faudra également plus de temps pour qu’ils soient disposés à reprendre le travail. »

IDEWE offre un soutien aux grandes entreprises et aux PME dans l’élaboration de l’analyse de risques ergonomie, l’analyse des points d’attention et la mise en place d’un plan d’action. Découvrez comment nous obtenons des résultats durables grâce à une approche intégrée.

Lisez aussi (en anglais) : Les troubles musculosquelettiques (TMS) liés au travail restent le problème de santé lié au travail le plus fréquent dans l’Union européenne

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