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Dossier – absentéisme et réintégration

- Travailleurs en bonne santé | Corona

Partie 2 : Pourquoi le travail fait partie du rétablissement

« Le travail est dans la plupart des cas un élément clé du processus de rétablissement », déclaraient déjà nos spécialistes dans la partie 1 de notre dossier sur l’absentéisme et la réintégration. Ils se sont ainsi attaqués à l’idée reçue selon laquelle les travailleurs en maladie doivent reprendre le travail uniquement lorsqu’ils sont complètement rétablis. Mais pourquoi le travail est-il si bénéfique ? C’est ce que Godewina Mylle, spécialiste de la réintégration, analyse aujourd’hui de plus près.

> Consulter ici la partie 1 - pour les employeurs

> Consultez ici la partie 1 - pour les travailleurs

Le travail contribue au rétablissement sur le plan psychologique, physique et financier. Nous énumérons les avantages ci-dessous, regroupés par domaine :

 

Un esprit sain dans un corps sain

Cette expression signifie généralement « un corps sain maintient l’esprit sain », mais la logique est tout aussi vraie dans le sens inverse : si votre esprit est sain, vous vous rétablissez plus rapidement. On pourrait penser que cela va de soi pour les absences d’ordre psychosocial, mais cela s’applique également aux maladies purement physiques. Le travail contribue ainsi aux éléments suivants :

  • Vous sentez à nouveau que vous faites partie d’un groupe : pour presque tout le monde, le sentiment d’appartenance à un groupe et les contacts sociaux sont plus ou moins nécessaires à un esprit sain.
  • Vous vous sentez utile : bien que l’absentéisme soit souvent un cas de force majeure, de nombreuses personnes en incapacité de travail de longue durée éprouvent un sentiment de honte et de culpabilité vis-à-vis de leurs collègues et de leur employeur. Lorsque vous travaillez à nouveau pour atteindre les objectifs de l’équipe et que vous recevez, espérons-le, de la gratitude en retour, vous renforcez votre confiance en vous.
  • Vous augmentez votre confiance en vous : de nombreuses personnes en incapacité de travail éprouvent un sentiment de honte vis-à-vis de la société également. Et bien que je préconise vivement de ne pas considérer l’incapacité de travail comme une honte, il va de soi que travailler a un statut social plus élevé que ne pas travailler.
  • Vous relevez à nouveau des défis : même si vous ne reprenez le travail que quelques heures par semaine, vous avez à nouveau un objectif. Cet objectif exige une certaine concentration, dont vous manquez généralement ou que vous trouvez plus facilement lorsque vous êtes à la maison à temps plein. Et tout comme notre corps, notre cerveau a besoin de suffisamment d’exercice.
  • Les défis distraient : ils vous aident aussi à ne pas ressasser votre problème toute la journée. Que ce soit dans vos contacts professionnels ou pendant la pause-café, vous vous changez les idées. Et le rire au travail, c’est le meilleur remède.
« Une stimulation suffisante permet d’éviter le catastrophisme, un phénomène par lequel les problèmes s’aggravent parce que vous vous focalisez trop dessus. »

 

Avantages physiques et financiers

Il y a aussi des avantages purement physiques à travailler :

  • Vous bougez plus : si l’on fait abstraction du télétravail obligatoire en raison du coronavirus, la journée de travail moyenne vous « oblige » à bouger un peu plus que la journée de maladie moyenne à la maison, surtout si vous faites un travail physique. Mais pour les employés aussi, même si ce n’est que le trajet domicile-travail, c’est mieux que rien... Faire accélérer son rythme cardiaque plusieurs fois par jour en montant les escaliers fait des merveilles.
  • Vous courez moins de risque de catastrophisme : si vous n’avez pas de distractions, vous risquez de ressasser votre problème. Et si le problème s’aggrave, vous aurez tendance à dramatiser. Un cercle vicieux potentiel que vous pouvez éviter en étant suffisamment stimulé au travail.

Enfin, il ne faut pas perdre de vue l’importance de la tranquillité d’esprit financière. Un salaire est plus élevé qu’une indemnité, et le stress lié à l’argent est clairement préjudiciable au processus de rétablissement.

« Si j’ai réussi à vous convaincre d’envisager la réintégration pendant le processus de rétablissement, ce blog a atteint son but. »

Faites-le de manière réfléchie, avec l’aide adéquate

Travailler favorise le rétablissement dans la plupart des cas, mais certainement pas dans tous. Ne voyez donc pas dans cet article un plaidoyer pour une reprise irréfléchie du travail pendant le processus de rétablissement : chaque cas est différent et doit être évalué individuellement. Évidemment, les choses se compliquent lorsque le travail ou l’environnement de travail est aussi à l’origine des problèmes qui ont entraîné l’absence. Il existe également de nombreux facteurs qui déterminent l’influence positive de la réintégration sur le rétablissement : le contenu du travail a-t-il été adapté correctement ? Le lieu de travail est-il suffisamment ergonomique ? Autant de points examinés par le médecin du travail dans le cadre de la réintégration globale.

Mais si j’ai réussi à vous convaincre, en tant qu’employeur ou travailleur, d’au moins envisager la réintégration pendant le processus de rétablissement et définir le trajet approprié en concertation avec le médecin du travail, ce blog a atteint son but.

  • Si vous avez des questions sur un trajet de réintégration individuel en tant que travailleurs ou employeur, veuillez prendre contact avec votre médecin du travail (qui est lié à votre service externe de prévention).
  • En votre qualité d’employeur, vous souhaitez travailler sur une approche structurelle en matière de réintégration ? Découvrez ici de qu’IDEWE peut faire pour vous.
  • Si vous avez besoin d’aide pour un trajet de réintégration concret, contactez le médecin du travail lié à votre entreprise via le service de prévention externe. Si en tant qu’employeur, vous avez des questions plus générales sur la réintégration, n’hésitez pas à les poser à l’un de nos spécialistes.

IDEWE prône depuis longtemps une plus grande attention pour la réintégration. En 2017, Lode Godderis, CEO IDEWE, a même écrit un livre à ce sujet : Werken is Genezen (« Travailler, c’est guérir »), édité par Lannoo.

Lisez la partie 3 sur une bonne politique de communication ici

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