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«On a parfois l’impression de jouer les détectives»

- Agents biologiques | Sécurité au travail

Expert Hilde Vanacker

Directrice prévention médicale

Les collaborateurs d’IDEWE chargés du contact tracing n’ont jamais reçu autant de signalements de travailleurs positifs que ces dernières semaines

Lorsqu’un cas de contamination par le coronavirus ou un cluster est détecté chez l’un de ses clients, IDEWE, en tant que service externe, se charge de la recherche des contacts et du suivi. Depuis le début de la pandémie en mars 2020, l’incidence n’avait jamais atteint le niveau relevé entre le 17 et le 24 novembre de cette année. Cette semaine-là, plus de 3 000 cas index lui ont été signalés. « Le signalement marque le lancement d’une procédure intensive et chronophage, qui vise à éviter que le virus ne poursuive sa propagation dans l’entreprise concernée », souligne Carry Meel, qui fait partie de l’équipe de tracing.

Les informations contenues dans cet article sont correctes au moment de la publication. Consultez toujours les mesures et la législation récente relative à la COVID-19 sur https://www.info-coronavirus.be

Depuis quelques semaines, tout le monde est sur le pont. L’équipe de tracing est fonctionnelle depuis l’été 2020, mais elle a vu les signalements de cas positifs (cas index) monter en flèche ces dernières semaines. Le 25 novembre, l’incidence cumulée sur 14 jours a atteint 586 cas pour 100 000 travailleurs. À l’automne dernier, le pic avait été enregistré le 3 novembre 2020 avec 467 cas pour 100 000 travailleurs. Les chiffres les plus élevés des 14 derniers jours ont été notés dans l’enseignement (1 518 contaminations pour 100 000) et les services de secours (1 138 pour 100 000). Les régionales de Turnhout et Hasselt ont été les plus sollicitées.

Contact téléphonique avec les cas index

contacttracer

Carry Meel est conseillère en prévention des infections mais depuis avril 2020, elle travaille presque à temps plein au contact tracing. « En été, c’était calme mais depuis septembre, les signalements ne cessent de se multiplier », explique-t-elle. 

Ces signalements émanent d’employeurs qui ont choisi IDEWE comme service externe. « Ils nous sont adressés au moyen du formulaire disponible dans l’espace client ou sur le site Web. Souvent, les employeurs y joignent spontanément une liste de collègues qui peuvent être considérés comme des contacts à risque, par exemple parce qu’ils ont fait un trajet en voiture avec le patient index ou parce qu’ils l’ont côtoyé sans porter de masque. »

« Quelle que soit la situation, nous appelons le cas index le plus rapidement possible. Nous nous lui demandons comment il se porte et quand il a présenté les premiers symptômes ou quand il s’est fait tester. Nous tentons aussi de savoir s’il sait d’où pourrait provenir la contamination. Parfois, la personne n’a encore fait qu’un autotest et nous devons générer un code pour un test PCR. L’évaluation porte ensuite sur les contacts que la personne a eus au travail à partir de deux jours avant l’apparition des premiers symptômes ou le test positif. Notre système détermine alors s’il s’agit de contacts à haut ou à bas risque, et calcule la durée de la quarantaine et la date à laquelle un nouveau test devra être effectué. »

« Les contacts à bas risque reçoivent un e-mail qui précise qu’ils n’ont pas besoin de s’inquiéter, mais qu’ils doivent rester vigilants. Les contacts à haut risque, par contre, reçoivent un appel téléphonique au cours duquel nous les informons des démarches à entreprendre. Pour eux aussi, nous devons générer un ou plusieurs codes de test et établir des certificats de quarantaine. »

Clusters

« Nous nous renseignons aussi sur le respect des mesures dans l’entreprise et nous vérifions s’il y a déjà eu d’autres signalements pour la même entreprise ou le même département. Il se peut que différents cas index aient été des contacts à haut ou à bas risque les uns des autres. De ce fait, on a parfois l’impression de jouer les détectives. Quand nous pouvons établir un lien entre deux personnes, il est question de cluster, et ce cluster doit être investigué. L’objectif est d’arrêter la propagation du virus au sein de l’entreprise. Dans tous les cas, il y a lieu d’organiser une concertation avec le médecin du travail et d’envisager la prise de mesures supplémentaires. Si nous pensons que le cluster risque de s’étendre rapidement, nous devons aussi faire appel à l’inspection sanitaire régionale. Le service public peut alors éventuellement imposer d’autres mesures. Et quoi qu’il en soit, à partir de ce moment, nous devons suivre la situation au jour le jour, en concertation permanente avec le médecin du travail et le conseiller en prévention interne ou l’employeur. »

De 15 minutes à une heure et demie

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« À certains moments, nous arrivions à peine à suivre, alors que nous travaillions même le week-end. Il faut du temps pour bien informer les personnes de contact. Parfois, il faut aussi les convaincre. Un appel téléphonique ne dure jamais moins de 15 minutes, mais il peut arriver qu’il se prolonge jusqu’à une heure et demie. Et je ne parle même pas des appels que nous devons passer pour l’investigation d’un cluster. » 

« Pour les personnes chargées du tracing, les modifications constantes de la procédure de testing et de la durée de la quarantaine sont aussi difficiles à gérer. IDEWE suit l’évolution au plus près et communique toutes les modifications des règles à ses équipes pour qu’elles soient toujours à même de transmettre les directives les plus actuelles aux travailleurs. »  

Cliquez ici pour savoir ce qu’IDEWE peut faire pour vous aider en cette période de coronavirus. 

Vanaf maart 2022 voert IDEWE geen contactonderzoek bij organisaties meer uit.

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