Retour Le secteur de l’industrie doit aussi être exempt d’amiante d’ici 2040

Le secteur de l’industrie doit aussi être exempt d’amiante d’ici 2040

- Amiante

Expert Kathleen De Maeyer

Experte en prévention hygiène industrielle

L’élaboration et la mise à jour d’un inventaire d’amiante sont obligatoires depuis 1995

Selon l’OVAM, il y a encore en Flandre 2 329 000 tonnes d’amiante cancérigène dans les bâtiments, dont 689 000 tonnes dans l’industrie seulement. Le Groupe IDEWE soutient les entreprises qui veulent participer activement à la réalisation de l’ambition du gouvernement flamand de rendre la Flandre exempte d’amiante d’ici 2040. « Dans l’industrie, l’élaboration et la mise à jour de l’inventaire d’amiante sont une priorité », déclare Kathleen De Maeyer, experte en prévention hygiène industrielle chez IDEWE. « Même si cette obligation existe depuis 1995, nous constatons que de nombreux entrepreneurs ne la respectent toujours pas. »

Jusqu’à il y a quelques décennies, plus de 3 800 types différents de matériaux à base d’amiante ont été utilisés dans la construction de bâtiments, allant de l’amiante fortement lié dans les applications de ciment à des applications moins, voire non liées. En cas d’inhalation, les fibres d’amiante microscopiques libérées lors du travail sur des matériaux en amiante peuvent toutefois entraîner de graves problèmes pour la santé, comme l’asbestose, le cancer du poumon et le cancer de la plèvre. Dans le but de protéger les travailleurs, la législation fédérale en matière de travail impose donc déjà depuis 1995 aux employeurs de dresser un inventaire d’amiante pour tous les bâtiments où des personnes travaillent. Entre-temps, le gouvernement flamand a également mis en place un plan progressif visant à éliminer autant que possible l’amiante d’ici 2034 et 2040 respectivement, pour les bâtiments et constructions datant d’avant 2001.

Inventaire destructif ou non destructif

L’inventaire d’amiante légal est une liste des matériaux contenant de l’amiante présents sur le lieu de travail. Il est établi après une inspection des matériaux et des éléments de construction susceptibles de contenir de l’amiante. « Pour chaque matériau ou élément de construction qui contient de l’amiante, l’inventaire d’amiante fournit des conseils sur la gestion ou l’élimination sûre de l’amiante », explique Gert Hendriks d’IDEWE. « Un inventaire d’amiante non destructif ne décrit que les sources d’amiante directement observables qui peuvent présenter un risque dans l’utilisation quotidienne du bâtiment. Pendant l’inspection visuelle, les murs ou les sols ne sont jamais endommagés pour détecter l’amiante caché. C’est par contre le cas lors de l’établissement d’un inventaire d’amiante destructif. Un inventaire d’amiante destructif est établi avant les travaux d’entretien ou de rénovation ou si un bâtiment ou une partie de celui-ci doit être démoli(e). Grâce aux inventaires, les matériaux contenant de l’amiante peuvent ensuite être retirés de manière sûre et sélective et les travailleurs n’entreront pas en contact involontaire avec l’amiante dangereux. Pour éviter que l’amiante ne se retrouve dans les déchets de démolition, tout plan de suivi de démolition doit également inclure un inventaire d’amiante destructif. Cependant, même un inventaire non destructif nécessite parfois d’endommager légèrement les matériaux suspects afin de pouvoir prélever un échantillon. Souvent, seule une analyse en laboratoire peut en effet déterminer avec certitude si le matériau contient de l’amiante ou non. »

Mise à jour annuelle

Il ne suffit donc pas d’établir une fois un inventaire d’amiante et de le laisser traîner sur une étagère. « Il doit être mis à jour chaque année pour vérifier si le matériel inventorié est toujours présent et dans quel état il se trouve. En fonction des résultats, il peut être nécessaire de prendre des mesures d’assainissement. L’amiante peut s’altérer ou s’endommager avec le temps. En raison de sa nature fragile, il peut libérer progressivement des fibres et présenter des risques pour les occupants du bâtiment et l’environnement au sens large. Il y a un an, il n’était peut-être pas encore urgent d’éliminer ces matériaux, mais c’est maintenant le cas. Même si rien ne doit être changé, en tant qu’employeur, vous devez être en mesure de montrer que vous avez effectué un contrôle. »

Plan de suivi de démolition

Contrairement à l’inventaire d’amiante qui est établi en vue de protéger le travailleur dans le cadre de la législation (fédérale) sur le bien-être au travail, le plan de suivi de démolition relève de la réglementation (régionale) en matière de déchets. « Un tel plan de suivi de démolition est obligatoire en Flandre en cas de démolition de bâtiments, en vue d’éliminer et de traiter séparément les différents flux de déchets », explique Kathleen De Maeyer. « Un inventaire d’amiante destructif en fait partie. Dans la pratique, nous effectuons généralement les deux missions conjointement : les applications d’amiante lors de travaux de démolition constituent en effet souvent la principale forme de déchets dangereux. Cela permet non seulement de réaliser des économies, mais aussi d’améliorer l’harmonisation entre les deux inventaires. »

30 ans d’expérience dans les analyses d’amiante

IBEVE, qui fait partie du Groupe IDEWE, est actif depuis plus de 30 ans dans les inventaires d’amiante, les analyses d’amiante et les conseils en matière de désamiantage. Notre disposons de trois laboratoires d’amiante qui ont été agréés par le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale pour l’identification de l’amiante dans les matériaux et l’analyse des échantillons d’air dans le cadre, par exemple, des suivis de chantier. « Chaque année, nos experts réalisent des centaines d’inventaires d’amiante, tant dans le cadre de l’utilisation en toute sécurité d’installations et de bâtiments existants qu’en vue de leur démantèlement ou de leur démolition. L’année dernière, nous avons investi dans un microscope électronique à balayage (MEB) à haute résolution qui nous permet de détecter des fibres fines d’une épaisseur de 0,1 µm et des nanoparticules. »

Pour quelles analyses de substances dangereuses pouvez-vous contacter IBEVE ?

  • Inventaire d’amiante visuel/légal
  • Inventaire d’amiante destructif
  • Plan de suivi de démolition avec inventaire destructif
  • Échantillonnage de l’air selon la norme NBN T96-102
  • Analyses d’amiante :
    • Analyse d’échantillons en vrac avec microscopie de polarisation selon la norme HSG 248
    • Analyse de matériaux en vrac avec MEB/EDX selon la norme ISO14966
    • Analyse de prélèvements par frottis avec MEB selon la norme ISO16000-27
    • Analyse d’échantillons d’air avec MEB selon la norme ISO14966
  • Analyses des fibres céramiques dans les matériaux en vrac et les filtres provenant de l’échantillonnage de l’air avec MEB.

Contactez nos experts en amiante 

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