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L’été est une bonne période pour apprendre à déconnecter

- Bien mentalement | Stress et burn-out | Équilibre entre vie professionnelle et vie privée

Expert Rosanne Volckaert

Conseillère en prévention aspects psychosociaux

Réfléchissez à la déconnexion et concrétisez-la au niveau de l’entreprise et de l’équipe

La forme la plus évidente de déconnexion est peut-être de laisser tomber le travail pour profiter d’une pause estivale bien méritée pendant quelques semaines. Le passage du mode travail aux vacances d’été n’est pas évident, mais il a l’avantage d’être clair. Pour votre propre bien-être et pour être en mesure de reprendre le travail avec vigueur par la suite, vous devez reposer votre cerveau et vous éloigner réellement du monde animé du travail.

Le passage du mode travail aux vacances d’été n’est pas évident, mais il a l’avantage d’être clair. Pour votre propre bien-être et pour être en mesure de reprendre le travail avec vigueur par la suite, vous devez reposer votre cerveau et vous éloigner réellement du monde animé du travail. Si vous partez en vacances chaque année, le risque que vous développiez une maladie cardiovasculaire diminue jusqu’à un tiers. Le risque de burn-out est également beaucoup plus faible. Le retour à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée profite également aux relations personnelles. Une fois de retour, l’organisation du travail bénéficie également d’une plus grande productivité grâce à une concentration et une motivation accrues. Prendre des vacances n’est pas seulement agréable ; c’est même indispensable. Cependant, les vacances commencent vraiment quand vous reposez votre cerveau.

Cinq conseils pour se détacher de l’année écoulée

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Si vous ne faites pas attention, l’état de déconnexion complet et bénéfique est menacé même pendant la période officielle des vacances. C’est pourquoi nous avons rassemblé cinq conseils qui peuvent vous aider. 

  1. Prévoyez une coupure suffisamment longue
    Bien que chacun soit différent et libre de faire ses propres choix, il faut généralement trois semaines pour complètement lâcher-prise. Il s’agit en effet du temps nécessaire pour se détacher mentalement et physiquement de son travail et de tous les tracas qui y sont liés. 
     
  2. Démarrez sur les chapeaux de roue
    Le lâcher-prise n’est possible que si vous pouvez quitter votre lieu de travail en toute sérénité. Par conséquent, préparez votre absence le mieux possible : prévoyez les transferts et les sauvegardes nécessaires, consacrez un moment avant et après vos vacances pour clôturer les tâches en cours et pour vous remettre à jour. 
     
  3. Déterminez dans quelle mesure vous souhaitez être joignable
    Osez passer des accords avec vos collègues sur ce qui peut et ne peut pas être fait pendant votre absence. Est-il vraiment nécessaire que vous soyez encore contacté par téléphone, e-mail et messages WhatsApp pendant vos vacances ? Qu’advient-il des demandes des clients ? Discutez-en ouvertement avec votre équipe et soyez également clair dans votre message out of office. 
     
  4. Réglez votre smartphone sur « vacances »
    L’utilisation excessive des smartphones n’encourage pas la déconnexion. Le dernier Digimeter montre que le Flamand passe 185 minutes par jour avec son smartphone. Si vous vérifiez constamment que vous n’avez rien manqué, sachez que ce n’est pas la meilleure manière de détendre votre cerveau. C’est encore plus difficile lorsque des applications liées au travail comme Teams ou Outlook restent en stand-by. Si nécessaire, supprimez-les de votre appareil ou, au moins, coupez les alertes notification.
     
  5. Planifiez vos vacances
    Avant de partir en vacances, dressez la liste de ce que vous désirez absolument faire (ou ne pas faire) pour considérer vos vacances comme réussies par la suite. En concrétisant ce projet et en le mettant par écrit, vous augmentez les chances qu’il se réalise. Encore mieux : placez vos souhaits à côté des listes de vos cohabitants et discutez du plan d’approche. Ce brin de concentration et de planification est peut-être la seule chose liée au travail qu’il convient de conserver encore un moment ...

Davantage d’outils pour déconnecter

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Pendant l’année de travail, déconnecter reste compliqué pour de nombreuses personnes, équipes et entreprises. « La pandémie de coronavirus a remis en cause les anciens accords et habitudes au travail et dans l’équipe, alors que nous sommes encore en train de réinventer la manière de travailler (hybride) », explique Rosanne Volckaert, conseillère en prévention aspects psychosociaux chez IDEWE. « Chaque jour, nous nous retrouvons à mettre de l’énergie dans 101 petites choses qui n’ont en fait rien à voir avec le contenu de notre travail, mais plutôt avec son organisation et la façon dont nous essayons de le combiner avec notre vie privée. Des choses qui sont souvent destinées à faciliter le travail ont tendance à susciter le doute et l’hésitation. Pensez aux groupes de discussion WhatsApp, par exemple. Il s’agit d’abord d’un moyen de se connecter avec ses coéquipiers et collègues, d’une alternative numérique au coin café pour ainsi dire, jusqu’à ce que le groupe se transforme silencieusement en un canal non officiel pour diffuser des messages urgents liés au travail. Est-il toujours possible de mettre les notifications en sourdine dans ce cas ? Oseriez-vous quitter le groupe ? »

« Les canaux de communication officiels, tels que l’e-mail d’entreprise et les outils comme Teams, se transforment de plus en plus en une contrainte inconfortable en période de télétravail. Un travailleur sur cinq lit désormais ses e-mails et répond au téléphone après le travail ou pendant les vacances. Car l’employeur l’exige, car ils pensent que c’est nécessaire ? À partir de quel moment êtes-vous réellement censé voir les messages de vos collègues et y répondre ? Et est-ce qu’il faut les lire le soir, à 20h, ou est-ce que cela peut attendre demain ? D’ailleurs, qu’est-ce qui est « urgent » ? Est-ce la même chose qu’« important » ?

De nombreuses questions qui appellent au dialogue

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La dernière enquête Digimeter d’Imec montre qu’un nombre croissant de personnes estiment que les technologies numériques perturbent l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et que nous avons souvent du mal à suivre les innovations. Selon une enquête du groupe de services de ressources humaines Acerta, 64 % des travailleurs ont du mal à cesser de travailler après leurs heures, soit 6 % de plus qu’il y a deux ans. Le législateur estime également que des mesures sont nécessaires. En 2018, il a déjà été décidé que les employeurs devaient établir un dialogue sur la déconnexion. En réponse, IDEWE a développé un outil de déconnexion qui guide la conclusion d’accords dans un contexte d’équipe ou d’entreprise. Dans le deal pour l’emploi qui a déjà été approuvé par le gouvernement au début de cette année, la déconnexion est même érigée en droit individuel.

« Cela risque de se traduire par des mesures de déconnexion sévères au niveau organisationnel, interdisant aux collaborateurs de travailler à certains moments, pour ainsi dire », explique Rosanne Volckaert. « Alors que c’est précisément la possibilité de décider de travailler l’après-midi ou le soir quand les enfants sont couchés qui permet de maintenir l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. »

« Une chose est sûre : la déconnexion n’est pas univoque. Ce thème est lié par de nombreuses ficelles à d’autres aspects de la vie et du travail. La mise en place d’une politique de déconnexion au niveau organisationnel est donc une base importante, mais elle devra également être concrétisée au niveau des équipes. »

Nos webinaires et ateliers interactifs sur la gestion saine de la (dé)connexion se concentrent sur l’impact de l’hyperconnectivité et l’importance de bien gérer ce point. De plus, ils sont truffés d’exemples pratiques et de conseils basés sur la littérature la plus récente.

Offre prévention individuelle 

  • Atelier « Connecté/déconnecté : une gestion saine » 
  • Webinaire « Connecté/déconnecté : une gestion saine » 
  • Sessions reload « Connecté/déconnecté une gestion saine » pour les individus
  • Session reload « Connecté/déconnecté une gestion saine » pour les équipes

Offre approche politique

  • Assistance pour l’élaboration de la politique « Connecté/déconnecté : une gestion saine »
  • Atelier « Connecté/déconnecté : une gestion saine » pour les supérieurs hiérarchiques et les RH
  • Webinaire « Connecté/déconnecté : une gestion saine » au niveau de l’organisation

Documents et matériel de sensibilisation

  • Dialogue portant sur la (dé)connexion au sein de notre organisation
  • Affiches
  • Site Web « Conseils et avis pour télétravailler en bonne santé »

Pour en savoir plus sur la déconnexion, consultez notre dossier sur le deal pour l’emploi. 

Contactez votre bureau régional IDEWE pour plus d'informations. 

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