Retour Hausse de 23 % des notifications relatives à des risques psychosociaux en 2018

Hausse de 23 % des notifications relatives à des risques psychosociaux en 2018

- Stress et burn-out | Connaissances de recherche

Expert Hilde De Man

Responsable de la discipline Aspects Psychosociaux

La vigilance des collègues : un bon remède contre le harcèlement moral

Ce sont principalement les conflits au travail (42,6 %), le stress et le burn-out (22,7 %) ainsi que le harcèlement moral (15,6 %) qui ont été la raison d’une augmentation de 23 % des notifications de risques psychosociaux reçues par IDEWE en 2018 par rapport à 2017. Pour être précis, 2789 travailleurs ont tiré la sonnette d’alarme l’an dernier. Dans le cadre de la Semaine contre le harcèlement moral, IDEWE appelle à un comportement plus respectueux au travail.

Les 5 causes principales de notifications relatives à des risques psychosociaux

Les conflits au travail étaient à l’origine de 1189 notifications (42,6 %). 634 cas (22,7 %) concernaient la problématique du stress et du burn-out. 434 situations (15,6 %) avaient trait à du harcèlement moral. Il y a également eu 102 notifications de violence physique (3,7 %) et 50 notifications de harcèlement sexuel au travail (1,8 %).

Selon Hilde De Man, responsable de la discipline Aspects psychosociaux chez IDEWE, ces chiffres démontrent que les travailleurs se tournent de plus en plus vers leur conseiller en prévention. « Dans plus de 4 cas sur 10, il s’agissait de conflits sur le lieu de travail. Il faut remédier à ces conflits rapidement et de manière constructive afin d’éviter qu’ils ne se transforment en harcèlement moral. Dans ce but, définir une politique de bien-être psychosocial propre à l’entreprise peut s’avérer utile. »

Problèmes de santé mentale liés au harcèlement moral

Près de 1 notification sur 6 (15,6 %) avait trait à des faits de harcèlement moral au travail. En 2017, cela ne représentait « que » 13 % des notifications. Le harcèlement moral au travail a de graves conséquences. Des études démontrent en effet que les victimes présentent davantage de problèmes de santé mentale (dépression, angoisses, stress post-traumatique, etc.) que les travailleurs qui n’ont pas fait l’objet de harcèlement moral. Les employeurs ont également à y perdre : les travailleurs harcelés moralement sont moins impliqués, moins productifs, plus souvent malades et quittent plus rapidement l’entreprise.

Une oreille attentive

Pour 8 % des travailleurs ayant signalé faire l’objet de harcèlement moral, un dossier formel a été constitué par IDEWE. Dans 38 % des cas, il a été demandé à un conseiller en prévention d’intervenir de manière informelle, de se concerter avec un supérieur hiérarchique ou d’accompagner individuellement le travailleur. Pour plus de la moitié des cas (54 %), un entretien personnel avec un conseiller en prévention a été suffisant.

Un comportement plus respectueux au travail

« Pour soutenir la victime de harcèlement moral, il suffit dans la plupart des cas qu’une personne de confiance ou un conseiller en prévention lui prête une oreille attentive ou intervienne de manière informelle. Les collègues ont aussi un rôle à jouer, par exemple en se montrant attentifs aux signes de harcèlement tels que des médisances, des insultes et des remarques déplacées, et en faisant clairement comprendre qu’ils ne veulent pas être complices de tels actes. Dans le cadre de la Semaine contre le harcèlement moral, nous appelons dès lors à un comportement plus respectueux au travail », conclut Hilde De Man.

Pour obtenir de plus amples informations au sujet de la mise en place d’une politique de bien-être psychosocial au sein de votre organisation, n’hésitez pas à contacter votre bureau régional du Groupe IDEWE.

 

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