Retour 75 % de demandes de réintégration en plus en 2018

75 % de demandes de réintégration en plus en 2018

- Connaissances de recherche | Réintégration

Expert Hilde Vanacker

Directrice prévention médicale

La prescription d’un « travail adapté de manière temporaire ou définitive » a augmenté de 5 %

La réglementation légale en matière de réintégration de travailleurs absents pour cause de maladie de longue durée a désormais deux ans. La première année, notre service externe a réalisé 5 935 examens visant à aider les gens à reprendre le travail. L’an dernier, le nombre de demandes était de 75 % supérieur à celui de 2017. Le nombre de personnes jugées définitivement inaptes à exercer leur fonction actuelle ou un travail adapté chez leur employeur a entretemps baissé de 10 %.

Depuis le 1er janvier 2017, l’approche relative à la réintégration de travailleurs absents pour cause de maladie de longue durée a été adaptée. Un travailleur (ou son médecin traitant) peut toujours prendre l’initiative de démarrer un trajet de réintégration dès le premier jour de son incapacité de travail. La nouvelle approche présente pour différence que le médecin-conseil de la mutuelle ou l’employeur peuvent désormais aussi prendre cette initiative. L’employeur ne peut introduire cette demande qu’à partir du moment où le travailleur est en incapacité de travail depuis au moins 4 mois consécutifs, sauf si ce travailleur a remis une attestation d’incapacité définitive de la part du médecin traitant. Depuis le 1er janvier 2018, l’employeur peut également demander un trajet de réintégration pour les collaborateurs absents depuis avant 2016.

L’augmentation de 75 % du nombre de demandes en 2018 est principalement due à l’initiative des employeurs (augmentation de 694 à 1884 demandes). Le nombre de collaborateurs qui ont eux-mêmes demandé de démarrer un trajet de réintégration est passé de 1069 à 1150.

Travail adapté

En 2018, un travail adapté de manière temporaire ou définitive a été prescrit à 5 % de travailleurs de plus qu’en 2017. L’augmentation dans cette catégorie concerne principalement des dossiers demandés par le travailleur, à savoir une proportion qui est passée de 26,9 % à 35,4 %. Le pourcentage de dossiers introduits par l’employeur est quant à lui passé de 27,8 % à 28,6 %.

Incapacité définitive

Le nombre de personnes pour lesquelles la rubrique D a été sélectionnée pendant l’évaluation, à savoir une incapacité définitive d’exercer le travail actuel ou un travail adapté chez l’employeur, a diminué d’environ 10 %. Cette diminution est la plus marquée dans les dossiers introduits par l’employeur.

Absentéisme chronique

Ces deux dernières années, 87,4 % des demandes de réintégration concernaient des collaborateurs qui étaient absents depuis plus de 3 mois.

Nous savons que plus l’absence est longue, plus la probabilité de reprendre le travail chez l’employeur actuel est faible. En cas d’incapacité de plus de 3 mois, cette probabilité diminue de plus de moitié. L’augmentation de 2018 par rapport à 2017 (de 84,6 % à 89,1 %) est elle aussi due à la modification de la loi qui a permis, à partir du 1er janvier 2018, également aux travailleurs en incapacité de travail depuis avant 2016 d’entamer une procédure.

Visite préalable à la reprise du travail

Au cours des deux dernières années, nous avons réalisé 50 110 visites préalables à la reprise du travail (24 540 en 2017 et 25 570 en 2018). De telles visites ne font pas partie de la procédure de réintégration sur laquelle portent les chiffres détaillés ci-dessus. Elles ne se font qu’à la demande du collaborateur et ont pour but de permettre au médecin du travail de proposer à l’employeur une adaptation du poste de travail avant la reprise du travail pour un collaborateur soumis ou non à la surveillance de la santé. L’objectif de ces adaptations est de réduire la charge liée au poste de travail pour le collaborateur en question. De la sorte, le collaborateur pourra, dès le jour de sa reprise, se remettre plus facilement à son poste, qui aura déjà été adapté. Notez que cette consultation n’est pas destinée à évaluer la capacité de travail du collaborateur.

Vous trouverez ici de plus amples informations sur la procédure de réintégration.

Si vous souhaitez savoir de quelle manière nous pouvons vous aider à réintégrer des travailleurs absents pour cause de maladie de longue durée, n’hésitez pas à prendre contact avec votre bureau régional du Groupe IDEWE.

Le nouvel arrêté royal réglementant la réintégration des travailleurs absents pour cause de maladie de longue durée est entré en vigueur le 1er octobre 2022. La nouvelle procédure devrait permettre d’agir plus rapidement et plus efficacement pour le retour au travail des collaborateurs, dans des fonctions adaptées à leurs capacités.
Le nouvel arrêté royal fait suite à une évaluation approfondie du trajet de réintégration (TRI) en place depuis 2016.

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