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La confiance dans les travailleurs fonctionne mieux qu’un certificat médical

- RSE | Organisation du travail | Absentéisme

Expert Piet Brys

Directeur RH

IDEWE a supprimé le certificat médical pour les absences de courte durée il y a trois ans

Le gouvernement fédéral envisage actuellement de supprimer le certificat médical pour les absences de courte durée. Les résistances politiques à cette décision se sont récemment dissipées, tandis que de nombreuses organisations patronales craignent qu’elle n’entraîne une augmentation des absences suspectes du lundi matin. « Chez IDEWE, les trois dernières années ont montré le contraire », déclare Piet Brys, directeur RH.

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Lorsqu’un travailleur signale une absence pour maladie, l’employeur exige généralement un certificat médical pour justifier l’absence et éviter que la personne ne s’absente de manière injustifiée. Mais la pratique prouve que le certificat médical ne résout pas ce problème. 

« Au contraire », affirme Piet Brys, « pour beaucoup de problèmes médicaux, les travailleurs sont capables d’évaluer eux-mêmes la situation et l’impact possible sur leur travail. Une grippe intestinale, un mauvais rhume, une migraine de courte durée, voire une gueule de bois, peuvent vous empêcher temporairement de travailler. Un médecin ne peut que le confirmer et légitimer cette absence. Si la maladie est signalée par téléphone, c’est-à-dire par un contact direct et personnel, le travailleur et le supérieur hiérarchique sont tout à fait en mesure d’évaluer ce à quoi il faut s’attendre et la meilleure manière de gérer la situation. Un certificat médical n’apporte aucune valeur ajoutée, mais coûte du temps, de l’énergie et de l’argent. Bien entendu, une visite chez le médecin est toujours recommandée si le problème est plus grave ou s’il persiste. » 

En 2018, IDEWE a adopté cette approche. Depuis lors, 950 travailleurs ne doivent plus fournir de certificat médical pour une absence de courte durée, jusqu’à cinq jours. 

« Au départ, nos supérieurs hiérarchiques étaient également inquiets, mais quatre ans plus tard, il s’avère que ce n’était pas nécessaire. Les chiffres relatifs à l’absentéisme au sein de notre organisation montrent qu’il n’y a eu ni augmentation ni diminution. Cette décision a même été interprétée par nos travailleurs comme un signe de confiance. » 

Impact positif sur le bien-être

En tant que professeur en médecine du travail, Lode Godderis, directeur général d’IDEWE, plaide depuis longtemps en faveur de la suppression du certificat médical pour les absences de courte durée. 
« Les études et l’expérience pratique en Norvège et dans les entreprises de notre pays ont montré que les absences de courte durée n’augmentent pas lorsque l’on supprime les certificats médicaux. Plus important encore, le système est basé sur la méfiance de l’employeur envers le travailleur, alors que la confiance et l’autonomie sont justement des leviers pour favoriser le bien-être des collaborateurs au travail et leur loyauté envers l’entreprise. Si vous accordez votre confiance aux gens, ils la trahissent rarement. Cela réduit aussi le risque de burn-out et les conséquences néfastes du stress. C’est pourquoi la suppression du certificat médical a souvent un effet positif sur l’absentéisme de courte durée. »

Note d’aptitude

« Si vous laissez les collaborateurs s’absenter pour maladie spontanément, ils retournent au travail en moyenne un à deux jours plus tôt que le nombre de jours de maladie que le médecin prescrirait. Cependant, il est important que le travailleur signale son absence pour maladie dans un tel cas. Cela permet un moment de contact avec l’employeur et une discussion plus approfondie au cas où il s’avérerait par la suite que l’absence est récurrente ou évolue vers une absence de longue durée. »
« Si l’on considère l’utilisation du certificat médical dans un contexte plus large, je suis favorable à ce qu’il évolue vers une note d’aptitude. Cela permettrait non seulement au médecin d’indiquer ce que le travailleur ne peut plus faire pendant une certaine période, mais aussi d’indiquer ce qu’il peut encore faire. »

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