Retour L’impact de la crise énergétique sur notre bien-être mental

L’impact de la crise énergétique sur notre bien-être mental

- Bien mentalement | Stress et burn-out | Changement organisationnel | Énergie | Personne de confiance

Expert Tessa Denayer

Conseillère en prévention aspects psychosociaux

Que peuvent faire les employeurs et les travailleurs ?

Après l’incertitude entourant l’apparition et la maîtrise de la pandémie de coronavirus, la crise énergétique est à nouveau un sujet de préoccupation pour les travailleurs et les employeurs. Les conséquences économiques ne sont pas les seules à pousser la population à prendre des mesures drastiques ; il ne faut pas non plus sous-estimer l’effet sur le bien-être mental. Nous avons demandé à Tessa Denayer, conseillère en prévention aspects psychosociaux chez IDEWE, comment les employeurs peuvent s’assurer que leurs équipes gardent le cap pendant cette crise.

overleg

« Les personnes qui vivent des changements majeurs ou des crises sont parfois submergées par des pensées et des préoccupations qui peuvent être très envahissantes », explique Tessa Denayer. « Nous savons que cela peut également avoir un effet sur la qualité de notre concentration et sur notre humeur. Surtout au début d’une situation que nous percevons comme stressante. Cela peut aussi avoir des conséquences sur le lieu de travail. »

Et il y a plusieurs raisons de s’inquiéter. Outre les effets économiques, les contradictions sur l’augmentation ou la diminution du télétravail et la baisse du thermostat dans les bureaux, par exemple, sont source d’inquiétude. Ceci alors que la ventilation est toujours encouragée pour éviter la propagation du virus. 

Que peuvent faire les employeurs ?

« Une bonne communication est encore plus importante en temps de crise », déclare Tessa Denayer. « La décision de baisser le chauffage d’un degré dans les bâtiments est parfois nécessaire pour la santé financière de l’entreprise. En tant qu’employeur, il est toutefois important d’expliquer correctement les considérations qui ont motivé la décision ainsi que la manière dont elle a été prise. Par ailleurs, il est important de reconnaître les inconvénients que cette décision peut entraîner. Ce dernier point est souvent négligé dans la communication, alors qu’il est important de rassurer les collaborateurs, en particulier ceux qui s’inquiètent de leur santé physique. Baisser le chauffage peut en effet causer un problème de confort, mais n’est pas dangereux pour notre santé physique. » 

Quelques points d’attention :

  • Assurez-vous que les supérieurs hiérarchiques transmettent le même message aux travailleurs qui posent des questions concernant, par exemple, le télétravail, les problèmes financiers, la température au bureau, etc. Cela évitera toute confusion sur le lieu de travail. Il peut être utile de désigner une personne de contact unique pour répondre à ces questions.
  • Ouvrez le dialogue avec les collaborateurs qui connaissent un niveau de stress accru. Si vous percevez des signes d’irritabilité accrue, de problèmes de stress, d’insomnie, d’agitation, etc., mentionnez-les et engagez le dialogue avec le travailleur concerné, même si vous ne pouvez pas proposer une solution immédiatement.  C’est une manière d’éviter des niveaux de stress accrus sur le long terme, ce qui alimente le stress chronique. Les travailleurs seront également moins enclins à partir en congé de maladie car ils craignent pour leurs revenus. Il en résulte de l’absentéisme rose, ou du présentéisme : continuer à travailler en étant malade. 
  • Clarifiez qui sont les partenaires internes de bien-être et sensibilisez les collaborateurs à y avoir recours. Il peut s’agir du conseiller en prévention interne, du médecin du travail, de la personne de confiance, du conseiller en prévention aspects psychosociaux externe, de la délégation syndicale, etc. Expliquez de quelle manière et pour quels sujets ils peuvent être consultés.

Que peuvent faire les travailleurs ?

Pour faire face à l’incertitude, certaines personnes suivent l’actualité de très près. Cependant, les notifications push des chaînes d’information et des médias sociaux ont souvent l’effet inverse. Elles constituent un flux constant de nouvelles négatives, ce qui aggrave l’anxiété et donc le stress. Pour ces personnes, il est judicieux de supprimer les applications d’actualités et autres médias sociaux du smartphone ou au moins de désactiver les notifications et de se limiter par exemple à un moment par jour pour lire les nouvelles.

Prenez des mesures concrètes, échangez les bonnes pratiques. Même si nous ne pouvons pas changer les prix de l’énergie, nous pouvons essayer de nous adapter à la situation du mieux possible. Penser en termes de solutions favorise le bien-être : trouvez et partagez donc des conseils pour économiser, organisez des moments d’étirement ou une promenade pendant le temps de midi pour vous réchauffer, prévoyez des boissons chaudes, apportez un thermos, etc. L’employeur peut également jouer un rôle important dans ce cadre, par exemple en fournissant des conseils en matière d’énergie, en facilitant les achats groupés, etc.

La recherche de soutien social a le même effet. Discutez de vos préoccupations avec des personnes en qui vous avez confiance et demandez des conseils et de l’aide à des personnes qui peuvent vous aider. Aidez-vous mutuellement à vous concentrer sur votre travail en vous encourageant, par exemple, à ne suivre l’actualité que pendant les pauses. 

À lire aussi :

IDEWE a développé de chouettes autocollants de sensibilisation à l’économie d’énergie comportant des conseils. Vous pouvez les demander gratuitement sur notre site Web, tout comme notre brochure pour faire des économies d’énergie.  

Ne manquez aucune information, abonnez-vous au bulletin d’information d’IDEWE

 

Des explications par des experts autonomes, dans un langage clair

Les dernières évolutions dans le domaine du bien-être et de la prévention

Toutes les modifications de la législation